mercredi 25 mars 2015

Fiction -Ramon Basagana - Les amants de l'Exodus - Les nouveaux auteurs







Juillet 1947. Cinq mille rescapés des camps de la mort s'embarquent pour la Palestine sur un steamer des Grands-Lacs. Arrivés au large de Haïfa, ils sont éperonnés par la marine de guerre anglaise. L'affrontement est sanglant, il y a des blessés, des morts... Le bateau est renvoyé en France, à Port-de-Bouc, où la Haganah et le Mossad déclenchent la première grande bataille médiatique du XX siècle. Ça, c'est l'Histoire. La petite histoire permet de descendre dans les cales de ce bateau, d'y vivre au quotidien et d'entrer dans les secrets d'une histoire d'amour entre un jeune Juif et la fille d'un SS.


Editeur Grand Format France et pays francophones : Les nouveaux auteurs
Editeur Club   : France Loisirs
Droits de traduction disponibles : Worldwide sauf France et pays francophones


Ramon Basagana est né en Catalogne au milieu des années 40 dans un village de paysans et de bûcherons: RUPIT.
Fils de charbonnier, son enfance est marquée par les années sombres d'après-guerre : blocus, malnutrition, répression franquiste. 

Il voulait être médecin, un rêve impossible : les paysans de cette époque, dans l’Espagne profonde, n’avaient pas les moyens d’accéder aux professions libérales.

Il arrive en France en 1960, ne parlant pas un mot de français mais aimant les études. Une porte s'ouvre qui menait à la Fac :il s'y engouffre en étudiant la psychologie à Caen avec un Doctorat de III° Cycle en Psychologie Sociale et Sociologie et une thèse sur « L’habitat traditionnel et les structures familiales en Kabylie».

Professeur de Psychologie Sociale à l’Ecole Supérieure de Commerce d’Alger pendant une dizaine d’années, il s'inscrit alors en Médecine et est formé à la Faculté de Médecine d’Alger (1972-1981). De 1981 à 2012, il s'installe comme médecin généraliste dans le sud de la France.

Ramon Basagana partie d’une association de médecins (APCME) qui s’attaque aux « maladies éliminables », c’est-à-dire celles qui proviennent des conditions créées par l’homme. Avec ses confrères, ils traquent notamment les facteurs de risque professionnels et leur corollaire: les maladies professionnelles  (bassins d'emploi du Golfe de Fos et de l’Etang de Berre).

Et puis… il écrit magnifiquement.

Préface de Mireille Calmel pour "Les amants de l'Exodus"

"Il m'est toujours difficile de préfacer un livre, cela me renvoie à l'image de ces professeurs pontifiants qui griffonnaient notes et commentaires en haut des copies d'étudiants. Or je n'ai jamais été et ne serai jamais qu'une raconteuse d'histoires, une lectrice alanguie dans un fauteuil, près d'une tasse de thé vert, mon préféré, attentive aux émotions de personnages crayonnés par leur auteur. Oser les mots pour en parler c'est briser ce lien puissant, tenu, secret qui s'installe entre un livre et son lecteur, c'est partager l'intimité d'un moment volé au temps qui passe, au quotidien. Un moment que l'on a envie, jalousement de se garder à soi. Mais voilà. Certaines histoires sont des évidences, des îlots d'humanité qui ne doivent pas demeurer dans l'ombre, dans l'oubli. Celle de l'Exodus en fait partie. Je la connaissais avant que Ramon BASAGANA ne s'en empare, avant qu'il ne lui donne ce souffle, cette respiration épique des grands écrivains, et celle plus intime des amants de chagrin. Je n'ai pas aimé ce livre, je l'ai ri, écouté, pleuré. Je l'ai    reconnu au milieu d'autres comme cette part d'humanité que chacun et chacune d'entre nous préserve dans le fracas d'un quotidien de plus en plus dérouté de ses valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité. Chaque guerre a ses héros et ses victimes, chaque combat ses raisons ou ses déraisons, chaque idéal son contraire. La mémoire d'un peuple, la mémoire d'une vie ne survit que par l'amour et l'attention qu'on lui témoigne. 
Alors si cette préface devait se résumer à un mot, un seul, à l'attention de Ramon BASAGANA, dont le style se passe de tout faire valoir, ce serait celui-ci: Merci...

Mireille Calmel"


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